Monday, July 28, 2008

What's the Problem With Jerusalem?

Western readers have difficulties understanding the complex situation of Jerusalem. The following text is far from a comprehensive geo-socio-political description but it is an excellent historical summary and discussion of the root causes of the current problems (including recent events such as the injuries and deaths caused by Arab residents of Jerusalem with bulldozers in West Jerusalem*).

The author is Uri Avnery, who was a soldier in the Israeli Defense Forces in 1948, former Israeli Paliamentary, and a landmark figure of the Israeli Peace Groups. Uri Avnery is not a naive dreamer; he does not idealize Palestinians or Palestinian issues; and he seems to care an awful lot about his country, Israel. Take five minutes and read "If I Forget Thee, Umm Touba…" on http://zope.gush-shalom.org/home/en/channels/avnery/1217070038?ver=Sat%2C%2026%20Jul%202008%2014%3A00%3A40%20%2B0300


* see last entry: http://livingbetweenworlds.blogspot.com/2008/07/terrorism-by-bulldozers.html)

Wednesday, July 23, 2008

Terrorism by bulldozers

I don't expect to stay up with the daily news on this blog. Still, yesterday someone drove a bulldozer in a crowd for the second time in the last month or so in Jerusalem.

For an interesting perspective on this sad new trend, and how it reflects a sad old trend, have a look at the personal and internal processing of the news by a peace volunteer on http://hoseyblog.blog.com/3371641/

For an older report of the devastation caused by a D9 bulldozer in Jenin in 2002, read the following (the number of victims was never stated - no investigation having been allowed):

Am I making excuses for yesterday's tragedy? Not at all. (For a clear condemnation, see http://www.btselem.org/english/israeli_civilians/index.asp. Also see how a few days before soldiers tied a man to the ground and were filmed shooting him in the leg point blank-another form of terrorism. Read http://zope.gush-shalom.org/home/en/channels/press_releases/1216734331?ver=Tue%2C%2022%20Jul%202008%2016%3A45%3A34%20%2B0300).

Am I suggesting moral equivalence? Yes, and no. Yes terrorism by bulldozer is terrorism by bulldozer (always a new low to be found in this land). But I hold a nation-state represented in the forums of the international community to a higher standard than a radical extremist group, or even a "perpetrator acting on his own initiative" (http://www.haaretz.com/hasen/spages/1004509.html).

Yesterday, a human being was killed trying to kill other human beings. Why?

All those creating the conditions where this becomes expected are to be blamed and brought to reform.
All.
And urgently.

Elrig

Monday, July 21, 2008

Dieu n'est pas un dieu ethnique! (Lettre à un pasteur évangélique; deuxième partie)

La première partie de ce texte (http://livingbetweenworlds.blogspot.com/2008/07/palestine-isral-foi-chrtienne-vanglique.html) rapportait des extraits d’une lettre de Cora à son pasteur et ami Serge. Celui-ci s’inquiétait de ce que le travail de Cora documentant la réalité de la vie de réfugiés palestiniens ne « donne des armes à l’ennemi », c'est-à-dire ne s’oppose à Israël assimilé à l’ensemble du peuple juif et donc, on peut supposer dans sa logique, devant recevoir un soutien indéfectible de la part de tout chrétien. Serge faisait donc écho de façon explicite ou implicite à beaucoup de positions « évangéliques» préformées et fortement pro-sionistes sur la terre de Palestine.

Dans ce second extrait de sa réponse, Cora répond directement aux présupposés de Serge. Le premier texte mettait en question l’abord de la vérité et l’intégrité intellectuelle des vues ou préconceptions évangéliques. Celui-ci en vient directement à la question : quelles personnes devons-nous être par rapport à notre prochain ? Quel regard devons-nous avoir sur chaque personne, particulièrement dans des situations d’oppression et de souffrance ? La conclusion la plus essentielle de Cora est que « Dieu n’est pas un dieu ethnique. »

Cela semble évident – mais mérite malheureusement d’être répété par les temps qui courent.
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Cher Serge, … … Ta phrase « donner les armes à l’ennemi » est un peu déplacée à mon goût et je me demande à mon tour est-ce que ce genre de réflexion est objective? Ne nous laissons pas aveugler par des à priori, des stéréotypes. L’objectivité dans la situation Israélo-palestinienne est de connaître les deux côtés et d’éviter d’avancer des arguments tout fait et remplis de préjugés sur une population que l’on n’a jamais rencontré ou essayé de comprendre. La découverte de cette vérité, de la souffrance de ce peuple ne m’a pas transformée en activiste, prête à défier corps et âme la force armée israélienne. Au contraire, cette vérité a développé en moi plus de compréhension, de discernement, de compassion. Tout cela a ouvert mon esprit sur l’éthique du chrétien définit par l’amour pour son prochain. Dieu est du côté de l’oppressé et il apporte un discours d’amour et donc de force à l’oppresseur. Ainsi, je n’ai développé aucune haine envers les israéliens en tant qu’individus (plutôt de la pitié pour l’ignorance d’un grand nombre d’entre eux) mais une aversion envers un État colonisateur. Ce qui me préoccupe le plus dans cette situation ce sont les viols des droits humains et le caractère facétieux des discours de paix. Je pense que Dieu nous appelle à être présent là où la paix et la justice sont déconsidérées, auprès de l’oppressé comme Jésus en parle dans les évangiles*.

Il est important aussi de mentionner -- et ça je l’ai appris en discutant avec des Israéliens -- que ces derniers ne connaissent pas ou peu les raisons de leur présence en Israël. La peur les assaillit, leur ignorance les rend nerveux, ils ne connaissent pas leur voisin. Pire, les livres d’histoire leur mentent. Et c’est là aussi que mon travail peut aussi avoir ses raisons d’exister, au-delà de tout différent religieux, chaque être humain a le droit de savoir, de réfléchir, d’être conscient des réalités qu’il soit Palestinien ou Israélien.

Dieu porte son attention sur chaque être humain quelque soit son origine ethnique, c’est ainsi que nous devrions aussi réagir. Est-ce que je me trompe? N’oublions pas les chrétiens d’origine arabe qui vivent aujourd’hui en Palestine et qui ont aussi été expulsés de leur village et vivent aussi sous l’occupation. Ces derniers sont-ils moins nos frères parce qu’ils sont arabes? Dieu n’est pas un dieu ethnique et notre prochain peut être juif, arabe ou tout autre, il est son enfant et Dieu nous demande de l’aimer. Le principal est de servir la vérité dans l’amour, la paix et la justice. […]

La vérité quel qu’elle soit ne devrait jamais troubler notre foi. Et la mienne veut obéir à ce commandement qui dit qu’il n’y a qu’un seul vrai Dieu et que ce dernier nous demande d’aimer notre prochain. Est-ce que Dieu me reprochera ce choix « au grand jour » dont tu parles?
Ainsi, même si les écritures nous informent de la fin des temps et de ce à quoi nous devons nous attendre, je refuse de m’abstenir de toute action parce qu’ « il est écrit » que les choses doivent se présenter d’une façon ou d’une autre. Je trouve personnellement que le pacifisme n’est pas passif. Il faut prouver notre désir de paix par une foi active. Aujourd’hui, Israël et la Palestine souffrent chacun de leur côté, l’un de la souffrance commise et l’autre de la souffrance subie.

Cette expérience israélo-palestinienne m’a particulièrement marquée dans ma foi, ma vision sur les choses et la manière de les aborder. Sur le Mur de séparation entre Israël et la Palestine, beaucoup de gens se sont exprimés avec des dessins ou des messages, il y en a un que je viens juste de découvrir et que je trouve très juste, il dit : « God is good not only for the Jews but for everyone » (Dieu est bon, pas seulement pour les Juifs mais pour tout le monde).
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Ma conclusion est que si plus d’entre nous commencent à interagir avec une situation douloureuse et complexe sur la base de la Vérité (confortable ou pas ; simple ou complexe) et de la Charité (au sens noble du terme) pour tout être humain sans distinction, alors notre religion (pour les chrétiens, notre foi personnelle en Jésus-Christ) pourra nous aider à être des instruments de paix et de guérison. A mesure que nous glorifions ignorance, préjugés, paresse intellectuelle, et implicitement un dieu de préférences ethniques… je ne sais pas trop ce que nous apportons au monde que l’enfer lui-même ne déverse déjà en larges quantités sur notre planète. Et même s’il est l’objet de notre « sympathie », ce n’est pas ce dont notre prochain à besoin, qu’il soit israélien-juif, israélien-arabe, arabe-mulsulman, arabe-chrétien, arabe-juif, juif non israélien, juif ‘messianique’, israélien ou palestinien séculier, et dans toutes les configurations possibles…

Elrig
* cf. Evangiles de Matthieu (chapitre 25 v. 35 et 36) ou de Luc (chapitre 4 v. 18 et 19)

Thursday, July 17, 2008

A Simple Idea: Free the People of Gaza

I recently discovered this group: Free Gaza (http://www.freegaza.org/index.html).

For most observers from the US and remote places, the safest thing to say about Gaza is that "the situation is complicated." One can add that "these poor people don't have it easy;" and that "we wish the violence would stop and people could have a normal life." Beyond that, it all seems out of our hands. Don't "these people support terrorism?" Why do "they launch rockets at Israel?" And "why don't they get on with their lives and leave Israel alone?"

But broken down to simple elements, the situation can be understood, and the actions of militant and violent groups can be explained, if not justified. Also looking at the facts, one realizes that the primary violence emanates from a nation-state: Israel. On days when there are no news headlines, there is violence from Israel. On days when there are no deaths, there is violence from Israel. It is institutionalized, legitimized, legalized, and carried out by trained professionals. It kills civilians (but of course, it never 'targets them' and when it does, we'll be sure to have an enquiry--enquiries are such nice things to offer parents who lose a child, or children who lose partents). It chokes society. It kills hope. It takes away all freedom.

Yes, there are people in Gaza willing to strap explosives on young men and women and walk them into a crowd of Israeli civilians. This--also--is unacceptable. And there are people who shoot rockets in the air at Israel, and sometimes hurt and kill civilians. But I fail to see how a US-funded air-to-ground missile fired from an Apache helicopter, and which decapitates a little girl in her bed in Khan Younis is acceptable, while an Iranian-funded Qassam rocket falling on Sderot at random is so much more despicable.

Ending a cycle of violence is never an easy thing. But locking 1.5 million people in an open-air prison is not the solution; it is the root of the problem. And a prison is what Gaza is; one where Gazans control neither their borders, nor their sea, nor their roads, nor the air, nor their economy, nor the freedom to visit relatives from 30 miles away. Where they have to become dependent on humanitarian aid, food distribution, and made-up UN jobs because they are prevented violently from having an economy. Where their water supply is being taken away from them. Where they are denied the capacity to manage water and waste. Where power and fuel and slowly being removed. Where a school can be blown up by a missile (once again, with much regret and apology).

Many things are complex and complicated. But some are not. Here are two very simple ideas:

1- People in Gaza have the same inalienable rights as all people on earth.

2- The Jewish people in Israel [I have to make this specification, as I assure you the
Arab Israelis are not in charge of that part of the program.] do not have an eternal right of life and death, or even the slightest shadow of moral entitlement to continue controlling and rulling the life of the Arab population in Gaza.

Based on this simple understanding, the Free Gaza movement is planning to sail a ship of essential products into the harbor of Gaza at the invitation of such groups as the Palestinian Medical Relief Services (for whom I have the utmost respect). And they are not asking Israel for its authorization. Think about it: why in the world would Israel have any right of control? Ah - the blanket provision of "security", right? Well, we're all concerned for our security, but my concern for my security does not allow me to hold you and your family hostage because your cousin once hurt me. It's simple ideas really we must go back to.

So, read about Free Gaza; and support them if you feel like it: http://www.freegaza.org/index.html
Read the letter of support by Desmond Tutu (forbidden to enter Israel, I assume for "security" reasons--you gotta watch that Tutu guy!): http://www.freegaza.org/uploads/image_gallery/tutu.jpg

And remember, let's go back to simple ideas, like 1 Gazan life = 1 Jewish life = 1 French life = 1 American life = 1 Child of God life = 1 mixed bag of a culture and ethnicity type of a life.
A guy I have a lot of respect for (a lot!) summed it up as "always do for others as you would have them do for you." Not a bad start.

Free Gaza!

Elrig

Monday, July 14, 2008

Palestine, Israël, foi chrétienne « évangélique » et objectivité – lettre à un pasteur évangélique (première partie)

Bloggeur invité ; en français dans le texte.
Cora a passé près d’une année à Bethlehem vivant et travaillant comme volontaire pour une organisation caritative dans un camp de réfugiés palestiniens. Elle a réalisé un documentaire sur la mémoire des évènements de 1948 : naissance d’un état pour les Israéliens ; «nakba » ou catastrophe pour les Palestiniens. Lorsqu’elle partage ses observations avec son pasteur (Serge-- nom changé pour préserver son anonymat) resté en France, Cora est confrontée par la difficulté de Serge à réconcilier la réalité que présente Cora de façon humaine et historique avec les présupposés plutôt traditionnels de la « pensée évangélique » par rapport à Israël, le « peuple de Dieu » et peut-être le future pré-ordonné et « apocalyptique » que doit connaitre la Terre Sainte.

Serge dit être « mal à l’aise » par rapport au travail de Cora « révélant les massacres de Palestiniens par les Israéliens. » Il exprime le souci que Cora ne « donne pas les armes à l'ennemi contre le peuple que Dieu a choisi. » Reconnaissant avoir une connaissance historique limitée, il recommande à Cora de ne pas oublier l’holocauste, ni « la haine et le racisme des pays arabes qui entourent [Israël] et finalement la presse et l'opinion publique qui se délectent de tout ce qui est contre Israël. » Finalement il conclue : « J'insiste pour ton bien, que tu ne tombes pas dans un piège et qu'au grand jour Dieu te le reproche.»

Les éléments de la réponse de Cora qui nous sont confiés ci-dessous sont une illustration de la nécessité de l’honnêteté quelque soit le rôle que nous avons — aussi modeste soit il. Ils reflètent un cheminement d’une foi, qui n’a pas peur de la vérité, mais orientée vers le service, la justice, le travail pour la paix et même l’amour du prochain – de tout prochain. —
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« Très cher Serge ; Je voudrais avant tout préciser que ma place ici n'a effacé de ma mémoire ni les connaissances historiques concernant la diaspora juive, vieille de nombreux siècles, ni l'apogée de leur souffrance lors de la seconde guerre mondiale. Cet évènement a touché un peuple qui s'est très peu défendu et qui en est inévitablement ressorti traumatisé. Je comprends ainsi très bien que ce peuple ait eu envie de trouver un lieu, une terre où il puisse se sentir en sécurité, loin des discriminations racistes et antisémites. Je ne fais aucun déni de cette page de l'histoire et des souffrances subis par ce peuple.

Toutefois, la question que l’on se pose ici est : est-ce que cette souffrance du peuple juif justifie celle des palestiniens ? A titre personnel, mon expérience ici m’a permis de m’interroger énormément sur ma foi et sur le Dieu que je désire servir. Ce temps passé ici m’a donné l’occasion de comprendre ce qu’est ma réelle responsabilité en tant que chrétienne et de déterminer ce qui m’appartient. Dieu me demande de m’appliquer à l’amour de mon prochain. Par contre, j’ai réalisé que les textes [bibliques] en rapport avec les « temps de la fin» et le retour du Seigneur n’ont que faire de mon jugement et de mes interprétations, parce qu’ « il ne nous appartient pas de connaître les temps et les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. »
[1]

Je viens de terminer mon docu-fiction sur la « Nakba », la catastrophe. Tu dois sans doute connaître cette partie de l’histoire : l’arrivée en 1948 des troupes sionistes a provoqué une vague de massacre et d’expulsion de nombreux palestiniens, évènement encore visible aujourd’hui, après 60 ans. Les villages démolis ont laissé des ruines, les camps de réfugiés existent toujours, regroupant jusqu’à cinq générations au sein d’une même famille. Les plus âgés ont été forcés de quitter leur village sous la menace des armes et il leur est interdit encore aujourd’hui d’y retourner. Leurs propriétés sont devenues propriétés d’Israël, elles ont été très souvent démolies et aujourd’hui le mur rend l’accès à ces terres perdues totalement impossible. Ce mur qui sépare Israël de la Palestine a été construit illégalement à partir de 2002 et il s’allonge encore aujourd’hui.

Le documentaire sur lequel j’ai travaillé réunit une grand-mère et son petit-fils. Ensemble, ils échangent leur histoire, leur mémoire collective, la vie avant 1948, le moment de la catastrophe, l’exode, l’arrivée dans le camp.

On s’aperçoit tout au long du témoignage de la grand-mère que le rejet et la discrimination font partis de sa vie et ainsi de l’héritage transmit à son petit-fils et de manière plus large à tous ces enfants du camp dont les grands-parents ont souffert de la Nakba. Quelles réactions attendons-nous de la part de ces enfants ? La docilité d’un troupeau de moutons? L’occupation de l’armée israélienne est violente, elle enferme et sépare toute une population (le mur passe à travers des villages, séparant des familles, les empêchant de se rencontrer). Les jeunes se considèrent parfois déjà morts, sans avenir, portant une identité bafouée, sous le joug d’un État militaire répressif. Qu’ont-ils à perdre alors en jetant des pierres contre un monstre gris de 10 mètres de haut ?

L’objectivité se trouve, je le crois, dans le travail que j’ai effectué. Par contre, la non-objectivité se trouve dans le déni des actions de l’État d’Israël et du Yishuv avant 1948. Tous ces faits sont réels, reconnus même par des historiens israéliens. Les textes de Ben Gurion, le plan Dalet, le recueil de témoignages des personnes qui ont vécu la Nakba sont autant de documents disponibles et nécessaires pour alimenter notre désir de vérité. [A titre inverse : Remet-on en question les témoignages des individus ayant vécu la Shoah? Qu’est-ce qui nous empêche de vouloir croire à la véracité des témoignages des palestiniens à qui la terre a été volée et dont les membres de la famille ont été exécutés ? Pourquoi cela nous gêne-t-il autant d’accepter cette vérité ?]

En tant que chrétienne, la vérité est une valeur importante à mes yeux et d’autant plus si elle s’associe à la libération et à l’apport de la paix pour mon prochain quelque soit son origine ou sa religion. »
**********

Nous en resterons là de la réponse de Cora pour aujourd’hui – la seconde partie suivra. La question posée est : pouvons-nous baser nos actions en tant que croyants sur l’ignorance ou sur des préjugés, même chargés de mysticisme et de références bibliques superficielles, ou devons-nous toujours accepter le prix et la peine d’affronter la vérité en face ?

Elrig

[1] Voire livre des Actes chapitre 1 verset 7

Friday, July 4, 2008

Practical Theology (1): child of God under occupation

Introducing the "guest blogger" label/category; others will follow--
One of the privileges of living here, is the opportunity to encounter people of so many walks of life and creed, who work for peace, justice, love of neighbor, freedom -- what folks who call themselves 'followers of Jesus' consider 'advancing the Kingdom of God.' Marlin and Sally Vis are such people, and Marlin has a great talent (which I lack) for narrating the human experience. In the following blog, he gives us a simple story and reflection on Issa and his daughter Miriam, going through the most simple and prosaic reality of occupation--far away from the headlines-making events and catastrophes. Before giving you the link, here's a copy-paste from one of the concluding paragraphs of the story (emphasis mine):

"As trite as all of this sounds; it is the deepest of all truth. Miriam is a child of God, and therefore she deserves to be treated as such, especially by those who call themselves children of God, those charged by God not to forget their own suffering so as not to forget to be a champion for others who suffer. However, and here is where the truth gets deepest, I think, no matter how Miriam is treated, and no matter how others see her, Miriam is still a child of God. The truth does not change just because others do not see this truth as true... Miriam is a child of God. Issa is a child of God. The soldiers at the checkpoint are children of God. Does God favor one child over the other? Wrong question. And why are we asking that question at all?"
Elrig

Tuesday, July 1, 2008

Theology as the End of Conscience

Coming soon...


... this post will examine how theology can become and has become for many a way to silence one's conscience. Instead of being the pursuit of an understanding of God, various theologies have become ways to negate our neighbor and consequently to negate God in our neighbor, and to justify unconscionable crimes of action or omission. After a few years in the un-Holy Land, I don't feel like arguing against abhorrent theologies anymore, I simply object to them on the basis of conscience.


If "science without conscience is the soul's perdition," then what is faith without conscience?